RÉSUMÉS du N° 139
Robert Romano
Reuben Romano : à la recherche d’un grand-père perdu…
Son petit-fils Robert nous raconte le destin tragique de Reuben Romano, ce Salonicien fortuné qui a tout perdu, ses biens, son pays, avant d’être assassiné à Auschwitz. Robert Romano a rassemblé les quelques témoignages et souvenirs des siens, ce petit-fils égaré a enquêté sur l’origine de son nom qui a toujours été très commun dans tout le bassin méditerranéen. Pour Robert Romano, le sens de son nom ne serait pas, loin s’en faut, uniquement topologique.
Gilles Boulu et Alain Nedjar
Livourne au carrefour des itinéraires familiaux. L’exemple des Busnach
A l’aide de nombreuses sources dont les archives de la communauté juive de Livourne et notamment l’exceptionnelle série inédite de registres de ketoubot (1626-1890), les auteurs ont reconstitué les itinéraires et la généalogie des Busnach, originaires d’Oran, arrivés à Livourne au 17e siècle. Certains vont émigrer à Tunis et Alger avant de retourner à Livourne. Ils donneront les fameux négociants alliés aux Cohen Bacri aux périodes révolutionnaire et napoléonienne. Il apparaît que Livourne constitue la plaque tournante de ces migrations en Méditerranée.
Nadia Hofnung
Les Darmon en Oranie, un engagement pour la France
Ce récit familial s’inscrit à la confluence de l’Orient ottoman et de l’installation de la France en Afrique du Nord. À travers l’histoire de Diane-Esther Darmon et de son époux Sadia, nous remontons l’échelle du temps jusqu’à l’éminente figure de Rabbi Mordekhaï Darmon (1740-1815), mandataire du bey de Mascara et du dey d’Alger, co-fondateur de la communauté juive d’Oran (1792). Nous découvrons les tragédies que connurent les Juifs de Mascara, de Tlemcen, d’Oran. Ce récit met en lumière le rôle d’intermédiaires joué par des figures telles que celles d’Amram et de Mardochée Darmon, interprètes militaires et judiciaires.
Anne-Marie Faraggi Rychner
Les Faraggi de Salonique à Paris
Trois passeports conservés dans les archives familiales résument le parcours de la famille Faraggi : le premier est ottoman, le second est grec et le troisième est français. L’histoire commence au 18e siècle à Salonique, ville ottomane : prend fin avec l’annexion de Salonique par la Grèce à la fin de 1912. En 1917 un incendie ravage tout le quartier juif et touche toute la population. Ces deux facteurs déclenchèrent le désir d’émigrer et la famille Faraggi arriva à Paris en 1920.