En Algérie, l’état civil pour les Juifs est mis en œuvre à partir de 1836 à Alger [1] , 1837 à Oran et un peu plus tard à Constantine, cette ville n’étant prise qu’en 1837 ; dans les petites villes dépendant de ces trois préfectures, les Juifs doivent faire enregistrer leurs naissances et leurs décès ; ils ont le droit de se marier à la mairie, le mariage traditionnel "devant le rabbin" restant légal. Le mariage civil, bien qu’il soit contradictoire avec la loi mosaïque, entre très progressivement dans les habitudes [2] . Les Registres d’état civil sont alors communs aux européens et aux Juifs, sauf à Alger où ils sont distincts jusqu’au Décret Crémieux, le 24 octobre 1870. Les Archives nationales d’outre-mer, A.N.O.M., ont numérisé les Registres et les ont indexés pour la période allant de 1836 à 1904 ; au-delà de cette date, l’ANOM met régulièrement sur son site, compte tenu des obligations légales, les Registres sans indexation.