N° 157 - mars 2024

Gilles Boulu
L’ascendance ashkénaze inattendue de Juifs tunisiens. Généalogie génétique de la lignée maternelle et test de l’ADN mitochondrial
Un test de l’ADN mitochondrial analysant chez l’auteur les mutations de sa lignée maternelle a révélé une surprise : une origine ashkénaze inattendue chez ses ancêtres de la communauté juive autochtone de Tunis et la découverte de nombreux « cousins » juifs originaires de l’Europe de l’Est. Gilles Boulu tente de lever ce mystère en reconstituant toute la migration de sa lignée matrilinéaire sur des millénaires à l’aide de l’archéogénétique, puis formule des hypothèses sur les différents itinéraires empruntés par ses ancêtres pour arriver en Tunisie.

Muriel Chochois
Les orphelins du ghetto de Vilna (1941-1944)
Le 6 septembre 1941, les Juifs survivants des deux mois d’occupation allemande de Vilna (aujourd’hui Vilnius, capitale de la Lituanie) furent enfermés dans un ghetto. Le 15, fut établie par les autorités lituaniennes une liste de 28 enfants juifs, accueillis jusqu’alors dans l’Orphelinat n°1, et qui furent, ce jour-là, placés sous l’autorité du Conseil Juif. Pour ces jeunes enfants, pour l’ensemble des enfants du ghetto, des pédagogues, des artistes, des médecins, se mobilisèrent. Parmi eux, le Dr Roza Shabad-Gawronska, pédiatre, ancienne présidente de l’antenne vilnoise de l’Association pour la protection de la santé de la population juive de Pologne, qui proposa et assura la direction des organisations dédiées aux très jeunes enfants. Cet article retrace l’histoire du Dr Shabad-Gawronska et la quête des noms des enfants de cet orphelinat, auprès desquels elle resta lors de la liquidation du ghetto, le 23 septembre 1943.

Anne-Marie Fribourg
L’architecte Paul Auscher (1866-1932), et sa famille. De Niederroedern (Alsace) à Paris
À partir d’un immeuble remarquable de la rue de Rennes à Paris, l’autrice retrace les racines de l’architecte issu d’une famille alsacienne. Elle y découvre, au long des réalisations, notamment de grands magasins dans toute la France, le rôle des réseaux familiaux ainsi que l’évolution des styles architecturaux du début du 20e siècle.

Marie-Laure Rebora
Les épitaphes d’enfants dans les catacombes juives romaines de Vigna Randanini (IIe-IVe siècles de notre ère) : étude onomastique et généalogique
Le présent article s’intéresse à l’histoire des communautés juives romaines de l’Antiquité tardive, en partant de sources riches et pourtant longtemps laissées de côté par les chercheurs : les trentecinq épitaphes d’enfants en provenance des catacombes juives de Vigna Randanini, situées près de la Via Appia (IIe-IVe siècles de l’ère commune). Nous avons choisi d’en sélectionner six, qui permettent d’esquisser une étude onomastique et généalogique des enfants défunts et de leurs familles, parfois sur plusieurs générations, ce qui demeure exceptionnel et ouvre la voie à quelques enquêtes et hypothèses généalogiques dignes d’intérêt pour les passionnés de ces domaines de recherche.

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