N° 153 - mars 2023

Claude-Alexis Gras
Une stèle ancienne du cimetière de Westhoffen : Itelé, fille du rabbin Isaac Brilin
La découverte d’une stèle de la première moitié du 18e siècle, sur laquelle un seau et une paire de lunettes ont été sculptés, invite à s’interroger non seulement sur l’identité de la défunte, mais aussi sur le sens que pouvaient avoir ces deux curieux motifs iconographiques dans l’art funéraire juif. L’enquête permet en outre d’éclairer les liens qu’entretenait une famille Weil méconnue, de Westhoffen (Bas-Rhin), avec quelques grandes familles de Juifs de cour et de rabbins du Palatinat et de Vienne : les familles Brilin, Oppenheimer et Wertheimer.

Pierre-André Meyer
Le sergent Léon Caïn, maître d’armes (1842-1918). Histoire d’une recherche généalogique à Paris
Comment un petit pâtissier, issu du prolétariat juif de Paris, est devenu un professeur d’escrime réputé, au point de donner son nom à l’une des principales salles d’armes de la capitale à la Belle Époque. Un passage par l’Armée au temps de la conscription et par la catégorie peu connue et peu glorieuse des « remplaçants ».

Michèle Klein et Alain Chenu
Un album de photos d’une famille franco-polonaise vers 1890. Parents et amis de Caroline Szulc et Jacques Bertillon
Caroline Schultze (Karolina Szulc), née à Varsovie en 1867 dans une famille juive de musiciens, vient à Paris pour étudier la médecine. En 1888, elle soutient devant un vaste public une thèse sur La femme médecin au 19e siècle. Elle épouse un autre médecin de formation, Jacques Bertillon, un démographe républicain qui va se ranger parmi les soutiens d’Alfred Dreyfus, mais dont le frère, Alphonse Bertillon, spécialiste de l’identification judiciaire à la Préfecture de police de Paris, s’acharnera à « prouver » la culpabilité de l’innocent capitaine. L’album de photos Schultze-Bertillon, créé après le mariage du couple en 1889, sert ici de catalyseur dans la recherche d’autres sources primaires en vue de la construction de l’arbre généalogique de la famille juive de Caroline.

Joëlle Allouche-Benayoun et Jean-Paul Durand
Noms et prénoms juifs aux 18e et 19e siècles à Constantine (Algérie)
Les auteurs présentent ici quelques résultats issus de leur étude sur les registres matrimoniaux établis pas des rabbins de Constantine entre 1795 et 1929.

Raquel Levy-Toledano
Pérégrinations d’un Sefer Torah
Avec en toile de fond un Sefer Torah et ses pérégrinations, cette histoire réunit un Juif d’origine marocaine ayant vécu au 18e siècle, un militaire juif américain basé aux Açores, un tenancier de bar et un prélat portugais capable de lire l’hébreu sans voyelle. L’action se déroule sur l’île de Terceira aux Açores et en partie dans un village de pêcheur au nom évocateur, Porto Judeu, le Port des Juifs.

 

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