Cimetière de Bouzonville (57320)

Arrondissement de Boulay-Moselle, canton de Bouzonville.

Bouzonville est située à 15 kilomètres au nord de Boulay-Moselle sur la route départementale  918 qui relie Thionville à Sarrelouis (Allemagne).

Auteur(s): 

M. et Mme J-P BERNARD

Nombre d'enregistrements: 

233

Situation 

Le cimetière se trouve sur la D23 en direction d’Alzing, à la sortie de la ville, sur la droite de la route après un pont sur la voie ferrée. Porte fermée à clef. Mais l’entrée est possible par un passage dans le grillage. La clef est chez M. WEILL au magasin Benoît BLOCH, rue de la République à Bouzonville.

Il est situé hors du village sur un terrain en escalier. Jusqu’en 1925 les tombes sont numérotées (à partie de N-01).

Il comporte deux portes.  La première, en arrivant de Bouzonville, donne accès à la partie la plus ancienne ; la seconde à la partie moderne.

 

Stationnement 

Il est possible, en serrant bien le véhicule contre le mur du cimetière, de se garer près de la première porte d’entrée

 

Histoire 

Un seul cimetière juif dans la localité, cadastré section 18, parcelle n°2 au lieu dit «judenberg » pour une surface de 22 ares. Géré par la communauté, il est encore utilisé pour des inhumations.

Ancienneté :  d’après les actes ci-dessous, il serait de  1726.

Acte d’achat du terrain du cimetière :

Chez Nicolas TROISIEN, notaire à Bouzonville, (Archives Départementales de la Moselle 3E  786).

Le 22 juillet 1726 :

                              « Par devant le tabellion général au duché de Lorraine, résident à Bouzonville, soussigné et des témoins après dénommés, sont comparus, M. Hary RENEL, capitaine prévot, chef de police, M. André ARENDT, procureur syndic en l’hôtel de ville de Bouzonville, lesquels ont déclaré avoir laissé à titre de bail à cens perpétuel, en exécution du noble décret de S.A.R. en date du 15 mai dernier, un canton de terre au lieu dit « Himberg » ban du dit Bouzonville, hors dune pièce de terre appartenant à la communauté du dit lieu aux dénommés Lion PLOCK, Maire PLOCK, Michel PLOCK, Maire HANAU, Jacob SALMON, Les HANNAU, juifs résidents à Bouzonville et à Freistroff, ci présents et acceptant pour eux, leurs hoirs[1], successeurs, ayant cause, le dit terrain à prendre dans la pièce communale au bout du côté « dolzen » et joignant le grand chemin  pour leur servir de cimetière à l’avenir pour eux et leurs successeurs seulement, de la longueur de cinquante pieds de Roy en outre et trente six en largeur, à charge et condition par les dits preneurs, leurs successeurs, ayant cause de payer solidairement, un seul pour le tout, un cens annuel de trente sols faisant trois francs, six gros, monnoye de Lorraine payable  tous les ans et à perpétuité et toujours au jour du mercredi des cendres de chaque année, comme aussi cinq francs dite monnoye pour toutes les fois  qu’il y sera enterré un corps depuis l’age de dix huit ans et deux francs six gros pour celui qui sera en dessous de l’âge de dix-huit ans,  entre les mains du sieur receveur des deniers patrimoniaux, en outre d’une somme de dix écus une fois seulement qu’ils ont payé comptant, et ce à peine de nullité des présentes, permet aux dits preneurs de faire enfermer de murailles et dy faire une entrée du bout vers Bouzonville  avec cette condition qu’ils pourront y faire construire une petite maisonnette pour y faire leurs cérémonies mortuaires et non autrement, le tout est conforme à l’exposé en la requête présentée à S.A.R. et de dit noble décret avec cette permission que si en cas il y venait à mourir un juif étranger, soit aux environs du dit Bouzonville  ou de Freistroff ou tout autre hors de la famille des dits preneurs, qu’il leur sera loisible de faire inhumer dans le dit cimetière mais en payant dix francs depuis dix huit ans et cinq francs en dessous de dix huit ans, ce qu’ils ont promis d’effectuer sous l’obligation générale de tous leurs biens, meubles et immeubles présents et futurs, fait au dit Bouzonville  avant midi, ce vingt deux juillet mil sept cent vingt six, présents, Sr LE JEUNE, Me de poste à Trombourg, et de Jean-Pierre GADOLLA, de Bouzonville, témoins à ce requis qui ont signé lecture faite, et ont promis les preneurs de mettre au Sieur laisseur une grosse des présentes à leurs frais. »

Communautés qui inhumaient leurs morts dans ce cimetière :  Bouzonville, Freistroff, Vaudreching, Tromborn.

Durant la période de l’annexion (1871-1918), des Juifs «allemands » se sont fait inhumer à Bouzonville.

On rencontre beaucoup de HANNAUX (ou HANNAU ou HANNEAUX ou HANAU…) qui sont les descendants des créateurs du cimetière en 1726). Le nom de SUSSKIND (et ses dérivés) est souvent rencontré.

Etat 

Le cimetière n’a pas souffert de l’occupation nazie.



[1]  héritiers